Jack BERTHELOT
Jack Berthelot est un célèbre architecte guadeloupéen, mort dans la nuit bleue sanglante du 24 juillet 1984 en Guadeloupe, dans des circonstances encore mystérieuses aujourd’hui.
Architecte de renom, Jack Berthelot a notamment été nommé Responsable du projet architectural du musée départemental archéologique Edgar Clerc du Moule, inauguré le 4 août 2004.
En 1982, il publie l’ouvrage « kaz Antiyé jan moun ka rété », en français « L’habitat populaire aux Antilles ». Fier du patrimoine architectural rural de son île, l’architecte se lance ainsi dans l’étude de l’évolution des cases rurales dans l’ensemble de la Caraïbe du 17ème au 20ème siècle.
Ce livre est encore aujourd’hui une référence pour tous ceux désireux de connaître l’habitat populaire rural des Antilles.
Très engagé politiquement, Jack Berthelot a toujours clamé son désir d’indépendance de la Guadeloupe. Il est par ailleurs membre du groupe indépendantiste UPLG, Union Populaire pour la Libération de la Guadeloupe.
En 1983, l’organisation politico-militaire de l’ARC (Alliance Révolutionnaire Caraïbe), se lance dans une série d’actions violentes aux Antilles. L’UPLG, principal mouvement nationaliste de l’époque, n’accepte pas que son leadership en tant qu’organisation indépendantiste soit contesté par les bombes de l’ARC.
Le gouvernement socialiste de François Mitterrand aurait par la suite presque obtenu un « cessez-le-feu », après une tentative de négociation avec l’ARC. Cet accord restera officieux.
Le 24 juillet 1984, Jack Berthelot décide avec 3 autres membres de l’UPLG (François Casimir, enseignant et membre du Syndicat général de l’éducation, Fred Pineau, agriculteur et secrétaire général de l’association Kudme ainsi que Michel Uranie, infirmier psychiatrique) de poser des bombes à Pointe à Pitre en signe de protestation contre les symboles du pouvoir colonial.
C’est ainsi que l’illustre architecte trouve la mort, avec ses 3 complices, alors qu’ils transportaient leurs bombes.
Encore floues aujourd’hui, les circonstances de cet attentat raté ont donné naissance à plusieurs hypothèses.
On parle à l’époque de « mort en service commandé », ou encore de piège orchestré par la police française.
http://www.cg971.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=831&Itemid=793
http://www.gwadayouth.com/2011/01/25/laffaire-charles-henri-salin/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Union_populaire_pour_la_lib%C3%A9ration_de_la_Guadeloupe