AUGUSTE-FRANCOIS PERRINON
Auguste-François Perrinon (ou François-Auguste Perrinon) est un Martiniquais, né dans la commune de Saint-Pierre le 28 août 1812 et décédé le 2 janvier 1861 à Saint-Martin.
Il a été popularisé pour avoir été le premier métis antillais à intégrer l’École polytechnique.
Auguste-François Perrinon a également été un député abolitionniste français.
Sa mère Rose, dite « Piquion », esclave affranchie sous le Consulat, se marie en 1826 avec un commerçant blanc aisé de Saint-Pierre.
Ce dernier reconnaît ses quatre enfants, dont Auguste-François Perrinon.
Il devient élève de l’École polytechnique (promotion X 1832). Là-bas, il se spécialise dans l’artillerie de Marine.
À Saint-Pierre en 1840, Auguste-François Perrinon épouse Marguerite-Louise-Charlotte Télèphe, fille d'une riche famille de couleur.
Il est nommé Capitaine en second le 31 janvier 1840 puis en 1841, Auguste-François Perrinon est affecté au Service de l'Inspection générale du matériel de l'Artillerie de Marine à Paris.
En 1842, il fait partie de la garnison de la Guadeloupe.
Le 17 avril 1847, l’homme devient Chef de bataillon.
Auguste-François Perrinon est également Officier de la Légion d'honneur.
Il fut également franc-maçon.
Auguste-François Perrinon est un abolitionniste convaincu.
Cependant à cette époque, les propriétaires de plantations des Antilles craignent une pénurie de main d’œuvre si l’esclavage est aboli. En France.
C’est dans ce contexte qu’en 1844, grâce aux parts qu’il détient dans un marais salant à Saint-Martin, Auguste-François Perrinon expérimente de nouvelles méthodes de travail.
Cela se traduit par la coexistence de travailleurs libres et d’esclaves, le versement de salaires à tous les travailleurs quel que soit leur statut, l’interdiction des châtiments corporels et le recours aux blâmes et aux gratifications.
Auguste-François Perrinon s’évertue à démontrer que le travail libre est possible, dans une brochure intitulée « résultats d’expérience sur le travail des esclaves (île de Saint-Martin), publiée en 1847.
En 1848, Perrinon fait partie de la Commission d'abolition de l'esclavage, à l'invitation de Victor Schoelcher.
Suite à la publication du décret d'abolition de l'esclavage, Auguste-François Perrinon est envoyé comme commissaire d'abolition, puis commissaire général à la Martinique entre juin et novembre 1848.
Poche de Victor Scoelcher, ils sont tous deux députés à l’Assemblée nationale entre 1849 et 1850.
Après le Coup d'État du 2 décembre 1851 de Louis Napoléon Bonaparte, Perrinon regagne les Antilles et part s’installer à Saint-Martin.
Là-bas, il exploite des marais salants. Il refuse de prêter serment à Napoléon III (lettre du 18 avril 1853), ce qui lui vaut d'être rayé des cadres de l'armée.
Il meurt à Saint-Martin, le 2 janvier 1861. Auguste-François Perrinon repose dans le cimetière de Marigot à Saint-Martin.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Auguste-Fran%C3%A7ois_Perrinon
http://ordesiles.com/patrimoine/pantheon-antillais/historiques/francois-auguste-perrinon/
http://www.une-autre-histoire.org/auguste-francois-perrinon-biographie/